Ou l'on commence à peter un boulon

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Masao etait sorti de la salle de classe en courant, passant bien vite son sac en bandouliere. Mais il n'etait pas parti loin ; il s'etait jeté sur le coté de l'endroit, à méme pas 100 métres, se jetant carrément à plat ventre dans les fourrés. Les brousailles le rendait invisible ; et lui pouvait voir les éléves sortir.

Il respira doucement, et jeta un coup d'oeil sur son sac. Apres une seconde d'hesitation il l'ouvrit brutalement, en sortant son arme ... une machette. Il la fixa, decontenancé, puis la refourra dans son sac, rageur. A quoi s'attendait-il ?! Un bazooka ? Las ! Il ne pouvait savoir que la machette, comparé a l'eventail ou au couvercle de caserole, c'etait pas si mal.

Il ferma les yeux une seconde, serrant fortement les poings. Dans sa téte, il revoyait l'image de miyavi mort, miyavi et sa gorge literalement explosé ... Il rouvrit les yeux et realisa qu'une éléve sortait. Il pensa tres lointainement, comme une pensée parasite, à la tuer avec son arme. Connerie ! songea-t-il tout de suite aprés, continuant neamoins à fixer l'entrée.

Il attendait une personne bien precise ; c'etait aussi sensée que stupide, mais ... il s'en foutait. Il l'attendait, point barre.

Il etait dans un putain de jeu complétement con et SM-iste ; son meilleur ami venait de crever ; il se retrouvait avec une machette dans les pattes, et la machette devait theoriquement servir à étre placé dans le cràne de ses petits camarades de classe ; alors hein, a bas la logique, et comparé à tout çà le fait qu'il atendit son frére pour le proteger etait moins insensé.

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A son tour, Hideaki sortit de la salle de classe, son paquetage dans les bras, dans une position peu confortable et surtout absolument pas pratique pour courir. Il pressa donc le pas tant que possible. Masao devait être dans le coin, puisqu’il lui avait clairement fait comprendre qu’il l’attendrait à la sortie. Il avait donc décidé d’aider son frère… Ou peut-être voulait-il seulement le tuer, histoire de faire un concurrent de moins. Après tout, Hideaki ne savait quasiment rien de son frère. Il aurait très bien pu être capable, dans un moment de panique, de tirer une balle entre les deux yeux de son jumeau.

Hideaki scruta des yeux les recoins du bâtiment, scrutant les herbes hautes et les broussailles à la recherche de la chevelure blonde et flamboyante de Masao. Il ne vit tout d’abord rien. Il s’était peut-être trompé. Peut-être que son frère ne l’attendait pas réellement. Peut-être que son regard ne voulait lui dire que « Bonne chance ». Hide fut pris d’une bouffée de panique. Il ne pourrait jamais s’en sortir seul avec Momo, ça lui était techniquement impossible. Ils auraient besoin de Masao.

Une bouffée d'angoisse s'empara du garçon. Momo était toujours à l'intérieur, surement en train d'attendre son nom pour rejoindre Hideaki à l'extérieur. Et celui-ci cherchait son frère, qui était lui-même censé l'attendre. Mais il n'était pas là... Et en attendant, l'idiot restait debout devant la sortie, exposé aux regards et aux armes d'un potentiel cinglé à qui il aurait pu venir l'idée stupide que Hide était un adversaire dangereux à éliminer au plus vite... Mais après tout, autant qu'il meure tout de suite! De toute façon, il ne s'en sortirait pas sans Masao...

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Masao cessa brusquement de respirer quand il vit Hideaki. Une, deux, trois, quatres secondes passérent sans que rien ne se passe, son jumeau planté devans la sortie. Puis soudain tout se mit en branle ; Masao se leva brutalement, sans se soucier d'étre discret, et courut vers Hide, laissant son sac ou il etait et se moquant bien de la peur qu'il pourrait faire à son frangin en debarquant ainsi.

Il lui atrapa l'epaule et le tira vers lui, grommellant :

"Bouge ton cul ! "

Il le fit courir, le trainant à moitié, et l'emporta presque de force vers sa cachette improvisé dans les herbes, le pressant sans cesse et portant à moitié son sac pour aller plus vite. Stressé et apeuré, Masao ne voulait en aucun cas risquer de rester trop longtemps à decouvert. Quand ils furent arrivés -et bien que ce ne fut pas long il lui semblat que ca l'avait terriblement été-, il coucha Hideaki dans les brousailles tou en s'affalant lui aussi. Alors seulement, le soufle court, il deviseaga son jumeau.

Il ne lui laissa méme pas le temps de parler -ben tiens XD-, scrutant avec anxiété les alentours il sortit de son sac sa machette, et ouvrit le paquetage d'Hideaki à la recherche de son arme. Trouvant le stun-gun (ou matraque electrique, ca a le nom que vous voulez XD), il eu un leger sourire. Un peu malsain et pas forcément rassurant, mais un sourire. Il planta l'arme dans les mains de son frére et declara.

"Garde çà à portée de main. Si tu apuie ici, ca enverra de l'electrecité à celui qui est touché par le bout. Si quelqu'un t'attaque, n'hesite pas à l'utiliser, t'entends ?! "

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Hideaki se laissa entraîner par son frère, qui lui tomba dessus comme s'il était tombé du ciel. Il fut entrainé dans les fourrés, à plat ventre dans l'herbe humide de la nuit, serré contre son frère qui l'empêchait presque d'effectuer le moindre mouvement. Masao avait son arme, qui semblait terrifiante aux yeux du petit blond, puis récupéra celle de Hide, une sorte de rasoir électrique totalement pathétique. Il n'avait jamais un objet semblable. Masao lui en expliqua l'utilisation... ce qui ne rassura pas Hideaki, persuadé qu'il ne saurait pas s'en servir.

Mais le voudrait-il vraiment? Aurait-il le courage d'utiliser une arme contre quelqu'un d'autre pour sauver sa propre peau? Certainement, malgré les injonctions de Masao qui l'exortait à s'en servir si le besoin s'en faisait sentir.

Jamais les deux frères jumeaux n'avaient été aussi proches l'un que l'autre physiquement. Hide était quasiment blotti contre son frère, et pour une fois, il ne s'en plaint pas. Il était juste heureux que son frère l'ait retrouvé. Il était convaincu que tout allait bien se passer maintenant. [j'ai réussi à le replacer ^^]

"Masao..."

Il aurait voulu lui poser mille questions, lui demander ce qu'ils allaient faire, comment ils allaient s'en sortir, s'ils allaient vraiment devoir s'entretuer, si Miyavi n'allait pas ressuciter d'ici quelques instants... Mais la peur ne lui permit pas de le faire. Il avala profondément sa salive, incapable de poser une question intéressante. Il en oublia même Momo pendant quelques instants...

"Ca va?"

La question n'avait aucun intérêt, puisqu'il était évident que ça n'allait pas. Mais... Hide ne pouvait s'empêcher de le demander à son frère, qui de son côté semblait si pressé de l'aider. Et puis c'était tout ce qu'il était parvenu à dire à cet instant où la peur lui serrait la gorge plus que son collier. Il acquiessa timidement de la tête quand Masao lui conseilla d'utiliser son arme pour se défendre. Il n'y croyait pas.

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Masao n'avait pas vraiment prété attention à la proximité rarisime qu'il avait avec son frére. Contraint par l'urgence, il ne s'occupait pas de grand-chose d'autre que d'essayer d'étre parer à toutes eventualités. A la question, il regarda celui qu'il considerait comme son petit frére alors qu'ils avaient le méme àge, avec etonement. Puis il eu un sourire douloureux, presque une grimace, et lacha :

"Mon meilleur pote vient de crever et tu me demande si CA VA ?! "

Il avait levé le ton avec une colére difficilement retenu, et se mordit ensuite les lévres. Il devait aprendre à retenir de tels exés emotionels, ou ni lui ni son frére ne feraient long feu.

Soudain, il sentit quelque chose d'etrange sur son visage, et realisa que le sang, le sang de Miyavi y etait toujours. Il porta la main à sa pomette, sous son oeil, et, tremblant légérement, gratta du bout des ongles le sang ayant légérement coagulé. L'acte etait morbide et derangeant, et il se detourna viollemnt, ayant un haut-le-coeur. Une main devans la bouche il se retint de vomir, mais ne montrait maintenant à hideaki plus que le dos de son crâne. Tout à la voix pour s'étre detourné et parce qu'il cachait ses yeux un peu trop brillant. Il n'etait pas type à pleurer ; mais la situation présente se souciait peu de ses maniéres habituelles ...

Sa téte etait plein de questions. Allait-il s'en sortir ? Non, il ne le croyait pas. Il ne savait que faire, mais il avait besoin de se racrocher à quelque chose. et la seule idée qui lui etait venu en téte, la seule chose a laquelle il s'etait agrippé, c'etait ... defendre son frére.

Son bras, suite à l'affalage par terre fort pressé, etait encore à moitié sur le dos d'Hideaki. A moitié inconsciemment, il monta sa main au niveau de l'epaule du blondin et la serra légérement.

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[ca tourne au mélo XDDD]

Honteux et confus, Hideaki [jura mais un peu tard... euh nan ^^] se renferma un instant. Ca n'était pas le moment de se disputer avec son frère s'il voulait survivre quelques temps. Il devrait le ménager... et l'autre devrait se retenir de hausser la voix à tout bout de champ. Sur cette île, ils ne pouvaient faire confiance à personne. Mais Hide était persuadé que son frère l'aiderait. Il savait qu'avec lui il s'en sortirait. Ou en tout cas, il savait que son frère ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le protéger, et qu'il ne lui ferait jamais de mal. Mais il ne pouvait en rester qu'un... Allaient-ils survivre jusque là?

"Excuse moi, mais... ne crie plus."

Il n'avait pas l'habitude de donner des ordres à son frère. Et là, il l'avait fait avec juste assez de fermeté pour lui faire comprendre que leur vie à tous les deux en dépendait. S'ils voulaient se gueuler dessus, autant s'entretuer tout de suite. Hide lança un regard presque suppliant à son frère, qui ne le perçut peut-être pas étant donné leur proximité qui l'empêchait de bouger pour mettre en évidence ledit regard. Mais s'il l'avait vu, il y aurait lu de la peur, de l'angoisse, de la supplication... et de l'amour fraternel.

Le blondinet sentit la main de son frère remonter contre son épaule. Cela lui plut. Il était heureux d'avoir enfin un véritable contact avec son frère, un vrai échange. Il était juste dommage qu'ils aient eu besoin de toucher la mort du doigt pour comprendre qu'ils étaient indispensables l'un à l'autre.

Le silence s'installa quelques secondes. Un élève sortit et se mit à courir dans la direction opposée. Ce fut lui qui ramena Hide à la réalité en lui rappelant qu'il avait "promis" à Momo de la retrouver dehors. Il mit une petite tape sur l'épaule de son frère pour lui signaler qu'il devait lui parler et pour capter son attention.

"Je dois attendre... Momo."

Il en demandait peut-être trop à son frère. Celui-ci devait déjà consentir un effort conséquent pour protéger son frère, alors sa meilleure amie... Mais Hide ne pouvait s'empêcher de supplier Masao. Que ferait-il s'il refusait?

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[ bon ben je m’incruste alors ! >.< ]

Momo était sortie de l’école en ayant perdu de vue Hideaki, ce qui la désepérait dans une situation de ce genre. Elle ne réalisait pas encore ce qui allait leur arriver, c’était trop gros pour que ça arrive pour de vrai. Demander à des lycéens de s’entretuer, ça ne pouvait être qu’une mauvaise blague, mais Miyavi était vraiment mort. « Ils » l’avaient tué. Elle tâta délicatement le collier sur son cou et frissona. Mais pourquoi avait elle si peur ? Après tout, elle s’était toujours dite qu’elle ne tenait pas vraiment à sa vie…peut-être le fait de se rencontrer avec la mort lui faisait voir à quel point, au contraire, elle y tenait. Que ferait sa petite sœur si elle mourait ? Elle était si proche de son but, dans quelques années elle aurait réussi à obtenir sa garde...

Elle était tellement ahurie par ce qui leur arrivait, qu’elle était restée debout devant la sortie de l’école. Elle entendit des bruits signalant que le prochain allait sortir, elle se dépécha donc de s’éloigner. Elle ne savait pas vraiment où aller, mais maintenant sa seule pensée était de retrouver Hideaki. Tout seul, il ne pourrait certainement pas s’en sortir…mais d’ailleurs, même avec elle, ils n’auraient pas beaucoup de chances de survivre tout seuls.Momo pouvait se battre contre une fille, mais elle n’aurait pas fait le poids contre un garçon. Et jamais elle n’aurait le courage, ou la lacheté, de tuer un de ses camarades.

Dire que c’était elle qui l’avait convaincu à venir…elle qui détestait les voyages scolaires…Momo avait pensé que ce serait une bonne occasion pour Hideaki de sortir de son quotidien, et elle l’avait emporté dans un cauchemar. Elle essayait de se rassurer en se disant que de toute façon, « ils » auraient forcé toute la classe à participer, mais elle se sentait coupable. Tout était tellement confus dans sa tête, qu’elle en oublia de regarder son arme dans son sac.

Elle marchait au hasard, assez vite, quand elle arriva, tout près de là, en bas de petites montagnes rocheuse, contournées de grandes herbes. Elle scruta les herbes, pour voir si quelqu’un y était déjà caché. Elle n’avait pas peur qu’il y ait des gens, de toute façon c’était inconcevable pour elle que quelqu’un de sa classe puisse tuer…les herbes étaient hautes, et elle n’aperçut d’abord personne. Elle continua donc à marcher, quand elle aperçut, un peu plus loin, caché et à plat ventre, Masao. C’est vrai que c’était son meilleur ami qui venait de se faire tuer devant toute la classe. La situation lui en fit presque oublier la haine qu’elle portait pour lui.

Elle s’approcha donc à toute vitesse, c’était quand même le frère d’Hideaki, peut-être qu’il savait où il se trouvait. Quand elle fut arrivée assez près, elle se rendit compte qu’Hideaki était blotti à coté de lui. Elle tomba à genoux à coté d’eux et prit Hideaki dans ses bras, sans savoir si c’était pour le consoler, ou se consoler elle-même.

« Tu es là… »

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Masao ne reagit pas au semi-ordre inhabituelle de son frére, se contentant de continuer à fixer sans trop de but une coin du fourrée. Encore totalement dans ses pensées, il ne pensait à rien d'autre qu'a Miyavi, Miyavi et son collier qui avait explosé, petant aussi vulgairement que du mais à pop-corn ... doucement, Masao porta la main à son propre collier. Il etait froid, dur ... il passa deux doigts en dessous et tira doucement, mais cela ne servait à rien.

Hideaki atira son atention et il tourna la téte vers lui, le regardant d'un aur absent. A l'evocation d'une personne à attendre toutefois il se renfrogna un peu. Momo ? C'etait qui çà ? Une fille ? Il n'avait envie de s'encombrer de personne. Ce jeu serait des plus sournois, et il ne faisait confiance à personne ...

Mais dejà quelqu'un, de nouveau, sortait du batiment principal. Il fixa tour à tour elle et son frére, et ce dernier semblait la reconnaitre. [hj : je prend quelques libertés sur ton perso Hideaki, si ca va pas tu dis hein, lol], et equissa un geste pour se diriger vers elle. Masao lui chopa vivement le poignet, le retenant, et murmurant.

"Non. "

Mais, heuresement pour Hide et Momo et malheuresement pour Masao, la jeune fille se dirigea, d'abord sans s'en rendre compte, vers eux. Elle n'avait pas l'air beliqueuse, en fait elle etait méme aparemment bien perdu. C'est pourquoi Masao, avec un soupir, la laissa s'aprocher d'Hideaki et le serrer dans ses bras, enlevant lui-méme le sien pour appuyer sur la téte de Momo d'un geste agacé, l'enfoncant un peu plus dans les fourrées.

"Planque-toi, bordéle, planque-toi ! Tu va nous faire reperer ... "

Il grinca des dents, stressé et agacé.

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Masao n'eut même pas le temps de réagir à la requête de son frère que déjà la silhouette de Momo se faufilait en dehors du bâtiment. Hideaki la reconnut, il l'aurait reconnue entre mille, et tenta de se lever pour aller la rejoindre, absolument inconscient du danger qui guettait les trois adolescents sur cette île où tous les coups étaient permis. Il fallut une intervention de Masao pour que le blondinet se souvienne qu'ils pouvaient à tout moment se faire sauter dessus par un de leurs anciens camarades qui aurait pété un câble en apprenant qu'ils devraient tous tuer pour survivre. Même les plus proches amis de Masao auraient pu le tuer dans ses conditions... Remarque, Miyavi ne représentait plus un gros risque à présent.

Momo les vit avant qu'ils n'aient eu eux-mêmes le temps de réagir à son arrivée. Heureusement qu'elle les avait vu, d'ailleurs, sinon Hide aurait probablement été capable d'échapper à la vigilance de son frère pour aller rejoindre son amie qui le cherchait. Il n'en eut pas le temps, puisque la jeune fille tomba à genoux près des deux frères jumeaux, serrant le plus petit des deux dans ses bras. Celui-ci se laissa faire, surpris.

Il fallut une nouvelle intervention du "grand frère" d'Hideaki pour que les deux amis se séparent et que Momo soit plaquée dans l'herbe aux côtés des deux garçons. Hide était entre les deux. Juste entre son grand frère et sa meilleure amie. Celui qui le protègerait et celle qu'il devrait lui-même protéger. Tout était si dur sur cette île...

"Elle vient avec nous."

Le ton d'Hideaki était ferme et décidé. Il ne concevait pas de partir dans cette boucherie sans Momo. D'une part parce qu'il était bien décidé à l'aider. D'autre part parce qu'il savait qu'il s'en sortirait mieux avec sa meilleure amie à ses côtés. Oui, on avait beau jouer les chevaliers servants qui protègent la belle demoiselle, on pouvait rester un gringalet qui avait besoin de sauver sa peau. Et aussi un grand sentimental...

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Momo ne réagit pas quand Masao posa la main sur lui pour qu'elle se planque. En temps normal, elle l'aurait retiré d'un grand geste, mais là, elle se contenta de se baisser à plat ventre dans l'herbe. En ce moment précis, elle n'éprouvait plus de haine pour lui, mais une étrange confusion. C'est vrai, pourquoi est-ce qu'elle le détestait? Elle le considérait en quelque sorte comme la cause des malheurs d'Hideaki, puisque c'était le jumeau grand et fort. Mais c'était un peu bpete comme raisonnement. Elle aurait bien voulu lui dire qu'elle était désolée pour Miyavi, mais c'était stupide dans une situation pareille, et le fait qu'elle soit désolée ne changerait rien.

Elle reprit son souffle et regarda Hideaki. Il venait d'ordonne quelque chose à son frère. C'était la première fois qu'elle le voyait s'imposer face à lui, et c'était pour elle. Elle mit sa tête entre ses mains en appuyant sur son visage. Hideaki et Masao resteraient surement ensemble. ils avaient beau ne pas très bien s'entendre, mais c'était tout de même des frères...elle ne serait que de trop. Mais l'idée de quitter Hideaki dans un moment pareil était inconcevable pour elle. Il fallait qu'elle oublie aussi toutes les hostilités qu'elle portait envers Masao.

Mais c'était ridicule...Ils avaient bien dit qu'il n'y aurait qu'un seul survivant, et ils étaient trois. De toute façon, les autres ne devaient pas mourir non plus. La seule façon de s'en sortir était peut-être de ne rien faire, personne de devait rien faire. Si au bout de trois jours, aucun d'entre eux n'étaient morts, "ils" n'allaient pas tuer toute la classe...
Momo faisait tout un raisonnement dans sa tête. Non, si "ils" s'apercevaient que les élèves ne voulaient pas rentrer dans leur jeu, "ils" se débrouilleraient pour les forcer à s'entretuer quand même. La classe de 3e4 n'était plus que des marionettes.
Dans ce cas là, elle ferait de tout pour Hideaki. Tant pis si elle devait y laisser sa peau, de toute façon elle n'avait aucune chance de survivre, alors autant qu'elle serve à quelque chose. Elle repensa à sa petite soeur, qu'elle ne reverrait sans doute plus jamais.
Puis elle se demanda si Masao allait vraiment accepter qu'elle les suive. Quoi qu'il en soit, ça ne changerait rien, elle ne quitterait pas Hideaki, et il faudrait qu'il la tue pour qu'elle ne reste pas avec lui. De toute façon, elle n'avait pas l'intention de se faire protéger par lui, elle se protégerait comme elle peut, elle ne voulait pas les entraver pour risquer d'être un danger pour Hideaki.

Puis tout d'un coup elle se rapella qu'on leur avait distribué une arme à chacun. Elle n'avait jamais tenu un pistolet ou choses de ce genre dans les mains, et elle ne pourrait jamais tirer sur quelqu'un, mais ce serait toujours quelque chose de plus pour défendre Hideaki. Elle ouvrit en précipitation son sac et fouilla dedans. Elle écarta les vivres, un rouleau à patisserie dont elle se demanda ce qu'il fichait bien là, mais ne trouva rien.
Elle examina encore une fois le sac et en sortit le rouleau à patisserie, sans savoir si elle devait rire ou pleurer. Elle le montra aux deux frère.

"Ne me dites pas que c'est ça mon arme..."

Sa voix était fébrile, et elle commença un petit rire d'une voix creuse. un rouleau à patisserie...comment espérait elle défendre Hideaki comme ça? Avec une arme convaincante, même si elle ne blesserait amais personne, elle pourrait réussir à faire de la pression psychologique aux autres pour les convaincre de s'éloigner, mais avec un rouleau à patisserie, on allait lui rire au nez... Son rire se transforma en quelques petits hocquets et des larmes commencèrent à couler sur ses joues.

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Masao n'etait vraiment, vraiment, pas d'accord avec son frangin. Elle vient ? Pourquoi ? Ce n'etait pas la peine, elle .... ! Il ne dit rien pour le moment, reflechissant à toutes vitesse. Apres tout, il est evident qu'ils auraient plus de chances de survivre en groupe ; mais pouvait-il avoir confiance en elle ? Et .... Luui,s urvivrait-il, d'ailleurs ... ? Il ne le penait pas. En fait, il ne voulait pas songer au denouement prochain, mais juste à l'instant présent. A chaque jour suffit sa peine.

Il regarda en silence Momo sortir son rouleau à patisserie, et fut déjà plus rassuré. Il l'aurait craint, si elle avait eu une arme à feu, ou ... Mais là ... Toutefois, la voyant se mettre à pleurer légérement il fronca les sourcils, murmurant avec une colére contenu :

"C'est pas le moment de chialer comme une madeleine, merde ! Faut se casser de là ... Et ... "

Il jeta un oeil aux alentours. A priori, personne ... Il sortit sa machette, la prit en main, referma son sac et ajusta la bandouliére sur son epaule. indifférent à la tristesse de Momo, il poursuivi.

"Hide, garde ton stun-gun à portée de main. Reizei, garde aussi ton rouleau à patisserie, ca peut toujours servir. On ne doit pas trainer.

Il agissait comme un chef ; mais c'etait sa fàçon d'étre et de toutes fàçons, dans la situation présente, il voyait encore mal pourquoi Momo ou Hideaki discuteraient ces ordres. Il finit donc, tout en reajustant la bretelle du sac de son frére :

"Je compte jusqu'a 3, et on part par la-bas. Vu ? "

Il les devisagea tour à tour, attendant leur aquiescement. il etait "speed", et insensible envers Momo qui pleurait, mais ... il s'en moquait. L'heure n'etait ni à la sentimentalité, ni a la mollesse.

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Hideaki ne savais trop quoi faire. Entre son frère qui semblait rester d'une froide indifférence face à cette situation pour le moins dramatique tout en se conduisant en petit chef, et sa meilleure amie qui paniquait et qui commençait à pleurer silencieusement, il était comme pris entre deux feux. Oui, ils devaient avant tout sauver leur peau et se réfugier le plus vite possible dans un endroit un peu plus sûr, mais à quoi bon, si c'était pour, une fois arrivés là, renvoyer Momo dans la nature pour la laisser se faire crever? Masao n'avait de plus pas l'air très chaud pour s'encombrer d'une personne de plus, de surcroît une fille, avec une arme pour le moins peu intimidante. Au moins elle ne constituerait pas une trop grande menace pour la machette de Masao...

Mais il n'oserait pas blesser la meilleure amie de son frère, tout de même? Ils devraient sûrement tuer pour survivre, et il ne pouvait en rester qu'un... Est-ce qu'Hideaki tuerait son frère et son amie pour sauver sa propre peau? Certainement pas. Mais alors, à qui offrirait-il sa vie? Il secoua la tête d'un coup sec comme pour chasser cette perspective de sa petite tête. De toutes façons, ils allaient surement y passer tous les trois... Comment Hide et Momo auraient-ils pu survivre avec un rouleau à pâtisserie pour l'une et des qualités physiques de bisounours pour l'autre?

Le blondinet fut soudainement lui aussi pris d'une envie de pleurer. Il fit l'effort remarquable de se retenir, dispensant son frère d'un nouveau reproche, et pour éviter que Momo ait une raison de plus de pleurer elle-même. Il passa sa manche sur ses yeux puis tourna son regard vers Masao, imperturbable malgré la situation. C'était peut-être pour ça que Hide portait une telle admiration pour son frère. Il ne l'avait jamais vraiment montré... Mais Masao n'avait rien fait pour non plus. Ils avaient toujours été si distants l'un de l'autre... Mais mine de rien, ils s'aimaient bien! Si si c'est vrai...

Il accorda un regard décidé à Masao, lui signifiant qu'il le suivrait quand il en donnerait le signal. De toute façon, il n'était pas en position de négocier. Puis il se tourna vers Momo et la gratifia d'un sourire rassurant. Elle ne devait pas pleurer. Ils allaient s'en sortir. Ou au moins, ils devaient essayer, ils n'avaient pas le choix. Le gamin s'empara de la main de son amie et se tourna vers le lieu qu'avait désigné Masao, prêt à bondir au signal.

Il était temps de gagner sa survie.

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Momo avait bien compris que sa présence n'était pas appréciée par Masao. Mais maintenant elle avait décidé, elle avait décidé, il aurait fallu la chasser par la froce pour qu'elle ne reste pas protéger son Hideaki. Elle voulait servir à quelque chose, pour ne pas que sa mort soit en vain. Mais pour cela il fallait qu'elle se montre forte. Elle essuya ses larmes et arrêta de pleurer, avec un effort assez inhumain car elle avait envie de s'écrouler par terre. Si il y avait un danger, elle n'aurait jamais pu tuer quelqu'un. Mais peut-être que pour défendre Hidaki elle le ferait...si il y avait une personne qui devait vivre ici c'était bien lui. Mais c'était peut-être encore plus cruel de gagner à ce jeux plutot que d'y mourir, comment peut-on continuer à vivre avec la mort de toute une classe sur la conscience? Aucune personne normalement constituée ne le pourrait faire, part une sorte de machine à tuer...

Il fallait aussi qu'elle laisse tomber ses hostilités envers Masao. Apparament, ce sera lui qui ordonnera les mouvement, et de toute façon c'était mieux comme ça, c'était quand même lui le plus fort et le plus apte. De toute façon, si elle voulait rester avec Hideaki c'était ça ou rien. Elle devait se montrer forte, et en aucun cas n'être un poids pour eux. Elle ne voulait pas être considérée comme la fille pleurnicharde qu'on a sur le dos et qu'il faut proteger parce-qu'on ne veut pas la tuer, quand même.

Momo ne réalisait pas du tout que quelqu'un pouvait les tuer, tout simplement parce-qu'elle même s'en sentirait incapable, rien que pour sauver sa peau. Mais ce n'était surement pas le cas de tout le monde dans la classe, et même si elle se demandait comment elle pourrait défendre Hideaki en cas d'attaque éventuelle, elle ne pensait pas vraiment que ça arriverait réellement.

Elle regarda de nouveau son rouleau à patisserie. C'était ridicule, à croire que ça les amusait vraiment.

Elle se leva donc en acquisceant à l'ordre de Masao, prête à courir là ou il leur indiquait. Elle fut surprise quand Hideaki lui prit la main, et elle répondit à son étreinte en lui souriant, comme pour dire que tout allait bien, même si tout allait mal, et partit en courant au signal de Masao.

Invité

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